La valorisation énergétique


La valorisation énergétique consiste à utiliser le pouvoir calorifique du déchet en le brûlant et en récupérant cette énergie sous forme de chaleur ou d’électricité, dans une logique d’économie circulaire. Opale Environnement dispose de deux ressources : le biogaz, qui est valorisé sous forme d'énergie électrique sur le site de La bistade, et le Combustible Solide de Récupération fabriqué à partir de déchets non recyclables au centre de tri de Calais.

 
 

A partir du biogaz (ISDND de La Bistade)

Le traitement sur l'Installation de Stockage de Déchets non Dangereux (ISDND) permet la production de biogaz.
Le biogaz est un gaz combustible naturellement produit lors du processus biologique de dégradation de la matière organique en l’absence d’oxygène (méthanogénèse en milieu anaérobie).  
 

Comment ça marche ?

L'ISDND est dotée d’un réseau de collecte du biogaz composé de puits, de drains et de collecteurs.
Dès le début de l’exploitation, le biogaz est capté par l’intermédiaire de puits disposés au cœur du massif des déchets, reliés entre eux et mis en aspiration. Le massif de déchets est maintenu en dépression, ce qui permet d’éviter les émissions diffuses de biogaz dans l’atmosphère.
Constitué pour partie de méthane, le biogaz représente un gisement énergétique. Il est utilisé en tant que ressource énergétique et valorisé sous forme d’électricité.
 

Comment est-il valorisé ?

Le biogaz est valorisé sous forme d'énergie électrique. 

Après un traitement aux charbon activé, le biogaz alimente un moteur de 1415 kW qui entraine un alternateur, qui produit un courant électrique. L’électricité est ensuite injectée dans le réseau ENEDIS (ex ERDF).
 
En cas d’indisponibilité de la plateforme de valorisation (arrêt pour maintenance), le biogaz est détruit à haute température dans des torchères. Cette solution n’est utilisée que de manière ponctuelle.
 

A partir des Combustibles Solides de Récupération (CSR - Centre de tri de Calais)

Le combustible solide de récupération est une ressource énergétique alternative pouvant venir en substitution, ou en complément des énergies fossiles.
Les déchets orientés vers la production de CSR sont majoritairement issus des refus de tri ou bien des déchets des entreprises trop mélangés pour pouvoir être orientés en filière de valorisation matière.
Ces refus et déchets contiennent encore des éléments à fort potentiel énergétique (petits plastiques, papiers souillés, bois…) en mélange avec des déchets inertes (gravats, verres, céramiques…) ou des éléments considérés comme indésirables (PVC …).
La production de CSR est une nouvelle voie de valorisation pour des déchets auparavant traités sur les installations de stockage.
 

Comment ça marche ?

Le CSR doit avoir une composition et un pouvoir calorifique stables.
A réception des déchets, l’opérateur effectue un contrôle visuel pour retirer les indésirables (PVC, …).
Les déchets sont ensuite orientés vers le broyeur.  Un crible vibrant isole les fractions fines (<10mm). Un séparateur aéraulique assure ensuite la séparation entre éléments lourds et légers. A l’issue du traitement on récupère :

  • Des matières envoyées en filière de recyclage (bois non traités, métaux)
  • Des éléments légers (papier, carton, tissu, mousse, plastique léger) orientés vers la production de CSR
  • Des éléments lourds (bois, métaux, refus, plastique lourd) qui peuvent être à nouveau broyés afin de récupérer plus d’éléments servant à la production de CSR.

Un granulateur (système de broyeur à couteau) affine le CSR en termes de granulométrie, en fonction des besoins des filières utilisatrices (cimenteries, chaudières industrielles …).
 

Comment est-il valorisé ?

Le procédé de fabrication du CSR permet de produire un combustible à composition maitrisée. Son pouvoir calorifique et sa granulométrie sont adaptées en fonction des besoins des entreprises utilisatrices (cimenteries, chaudière industrielles,...).

La production de CSR participe à l’augmentation du taux de valorisation énergétique des déchets, et limite le recours aux énergies fossiles, en réponse aux objectifs de développer des solutions d’économie circulaire.

La sélection de certains éléments contenus dans les déchets permet d’identifier sa composition et d’organiser des conditions d’utilisation dans les meilleures conditions sanitaires et environnementales.